Rugby et entreprise, même combat

La conférence « Rugby et entreprise, même management ? » organisée par le club des partenaires du Rugby Club Revélois et l’ARDIAC, à la salle Claude Nougaro de Revel, s’est montrée riche d’enseignements et a connu un franc succès, comme chacune de ces manifestations annuelles. On y retrouvait des intervenants de choix, chefs d’entreprises issus du monde du rugby : Émile N’Tamack, Laurent Spanghero et Alain Gaillard. « Quand on parle de management, c’est toujours la gestion des hommes », lançait en ouverture l’ancien joueur, entraîneur de Revel et commentateur radio, Vincent Lagassé, qui animait la soirée. Alain Gaillard soulignait l’origine du mot « manager », issu de « mesnager » : celui qui tenait les rênes du cheval au XVe siècle. « Les similitudes entre rugby et entreprise sont fortes. Stratégies et interventions sont à mettre en place. Il faut développer les compétences individuelles et collective », précisait-il.

Un dialogue permanent.

« Ils faut que les objectifs soient bien définis et écrits au départ en maintenant un dialogue permanent mais seulement au sein du groupe. Il faut fixer les objectifs en répartissant les tâches de façon bien précise. Trouver le bon élément pour le faire et le mettre en confiance », expliquait Laurent Spanghero, sur les moyens de créer les conditions propices à la réussite d’une équipe. Un concept que confirmait Émile N’Tamack. « Le manager doit avoir un discours précis et déterminé. Il ne doit pas laisser transparaitre de doutes pour que l’équipe se sente forte. Employés ou joueurs doivent comprendre que le manager fait çà pour eux », soulignait-il. « La constante, c’est de savoir gérer l’échec », ajoutait Alain Gaillard.   

Comment recruter ?

Les débats se terminaient par des questions du public, avec en particulier, les clés d’un bon recrutement. « Le rôle essentiel du chef d’entreprise passe d’abord par le choix des collaborateurs qui partagent la même vision. Il faut adapter la qualification des hommes à un poste. Avant nous avions des apprentis formés par des compagnons et ce qu’il manque aujourd’hui est la qualification et peut-être, la volonté surtout. On est toujours trop pressé de recruter mais il faut voir les gens plusieurs fois pour les jauger. La combativité reste le moteur essentiel de toute réussite », concluait Laurent Spanghero.

J-M.R.